Les bases du Bordelais (suite)

Le Château des Rochers en 2009 (Castillon Côtes de Bordeaux) est très intense avec ses 15° qui accompagnent bien l’expression aromatique. Le merlot apportent des notes de fruits noirs plutôt mûrs, puis on retrouve les Cabernet-Franc et Cabernet-Sauvignon pour la structure et les notes d’épices avec une pointe asséchante des tanins qui s’équilibrent bien avec l’acidité rafraîchissante et la persistance en fin de bouche.

Une grande surprise avec le St Emilion Grand Cru de 1998 (… pour ma Liza … 20 ans !) du Château Bernateau. Au nez, des notes aromatiques de fruits noirs, d’épices, du bois de la boite à cigares, un peu torréfié … avec une bouche tannique soyeuse, une belle acidité et un bel équilibre de l’intensité avec l’alcool (13° à la base) qui nous apportent persistance et équilibre et une belle expression de jeunesse pour ses 20 ans !

Pour terminer les vins rouges et donner à l’assemblée l’expérience d’un « vieux » vin qui tuile et qui exprime l’évolution, j’ai choisi une « petite » année 1987 en Pauillac du Château Croizet-Bages (5ème CC). Le nez exprime l’évolution avec le cuir, le sous-bois, les épices et la réglisse que l’on retrouve légèrement en fin de bouche sur des tanins soyeux avec une pointe de vivacité encore présente. Ce Pauillac est à boire mais je suis personnellement surpris agréablement par son équilibre actuel sur cette bouteille qui m’a séduit par rapport à ma dernière expérience plus décevante lors d’un autre atelier sur le Médoc.

Pour clôturer en beauté la soirée, une expérience « surprise » comme j’aime les faire partager lors de ces soirées. Nous savions qu’il s’agissait d’un vin liquoreux de Ste Croix du Mont de Robert Gillet à Loupiac cuvée « Pin Copies » … mais nous avons découvert à l’ouverture le millésime 1970 inscrit sur le bouchon ! Au nez, la poire confite avec de la fraîcheur et la note légèrement miellée. En bouche, quelle fraîcheur pour ses 48 ans ! Une bouche sur le miel, la poire et l’abricot confit, une note citronnée en retour qui permet de conserver au vin beaucoup de fraîcheur et l’alcool présent sans excès qui lui apporte la générosité et l’intensité … quel nectar !