Simone Charrier

A 10 ans, Simone ne comprend pas pourquoi il existe d’un côté des herbes “mauvaises” que sa mère arrache sans pitié et de l’autre de “beaux” légumes qu’on autorise à pousser en toute tranquillité.

Déjà, Simone, d’origine allemande, était dotée d’un fort caractère, qui parfois lui causait quelques problèmes à l’école. Et déjà aussi elle était attirée par la terre et le travail manuel.

 

A 12 ans, un voyage au Kenya la persuade que sa vie ne se fera pas en Allemagne mais en Afrique. A 18 ans, après un bac obtenu haut la main, elle décide donc de partir seule sur le continent africain travailler de ses mains. Elle y restera un an, embauchée sur un chantier de construction d’un barrage.

Puis la vie de Simone s’accélère : elle rentre en Europe et intègre une école de cirque en Belgique. Les années passent, et toujours pas assagie, elle intègre une communauté végétarienne au Japon, où elle étudie la danse et l’agriculture biologique avant de fonder sa propre école de clown au nord de l’Allemagne.

Enfin, se sentant attirée par la France, Simone rejoint une autre communauté, à Kernascleden, dans le Morbihan. Des soucis d’organisation et des déceptions humaines la dissuadent de poursuivre cette nouvelle expérience. Mais la Bretagne l’a conquise : elle décide de s’y installer et de monter seule une exploitation agricole.

Et voilà : la Bretagne a adopté Simone, une femme attachante, honnête, courageuse, qui depuis qu’elle est enfant suit le conseil maternel : “quand on veut, on peut !”